Introduction • Facteurs de risque : catégories • Facteurs de risques primaires • Facteurs de risques secondaires • Facteurs de risques tertiaires
Introduction
Certains éléments sont associés à un risque plus important de passage à l’acte suicidaire.
Un facteur de risque n’est pas une cause mais un élément que l’on retrouve fréquemment associé à l’objet de l’étude (ici le risque suicidaire). Ces évènements n’expliquent pas pourquoi les gens se suicident ou tentent de le faire, mais nous informent sur leur fragilité par rapport au risque de suicide.
On ne peut donc pas prédire la survenue d’un geste suicidaire, mais on peut observer que certains évènements ou certaines périodes de la vie correspondent à un risque plus important.
On distingue des facteurs de risque liés à l’histoire du sujet, dits biographiques, de facteurs de risque liés à des pathologies mentales préexistantes et sous-jacentes.
Facteurs de risque : catégories
Schématiquement on peut classer ces facteurs de risque en trois catégories :
- facteurs primaires
- facteurs secondaires
- facteurs tertiaires
Facteurs de risques primaires
Ces éléments ont une valeur d’alerte importante, car ils sont fréquemment associés au risque suicidaire. Ils sont, pour certains, accessibles à la prise en charge.
On distingue :
- Les antécédents de tentative de suicide. C’est le premier facteur de risque. Le risque est très augmenté dans l’année suivant le geste mais reste plus élevé même à distance puisque 10 % des sujets qui ont effectué une tentative de suicide décèdent par suicide dans les 10 ans.
- Les maladies psychiatriques associées (dépression, troubles anxieux, schizophrénie...). Ce facteur de risque n’est pas constant, il peut donc y avoir tentative de suicide ou même suicide abouti sans maladie psychiatrique au préalable, en tout cas sans maladie identifiée.
- L’existence d’antécédents de suicide ou de tentatives dans la famille.
- La communication claire d’une intention suicidaire ou le caractère très impulsif de la personnalité.
Facteurs de risques secondaires
Observés fréquemment dans la population générale, ils n’ont qu’une faible valeur prédictive s’ils ne sont pas associés aux facteurs de risque primaires. Ils sont difficilement modifiables par la prise en charge.
Parmi eux on note :
- Les pertes parentales précoces.
- L’isolement socioprofessionnel, le chômage.
- L’isolement affectif notamment si l’entourage socio-familial est défectueux. Les veufs, divorcés, célibataires sont plus exposés.
- Les évènements de vie négatifs.
Facteurs de risques tertiaires
Ils correspondent à des éléments épidémiologiques qui ne peuvent être modifiés et n’ont de valeur inquiétante que lorsqu’ils sont associés à d’autres facteurs de risque :
- le sexe (masculin)
- l’âge (avance en âge)
- les périodes de vulnérabilité de la vie (chez la femme période prémenstruelle, …)
