Réagir • Se faire aider • Service d’urgences psychiatriques • CAC et CMP • Services médicaux privés • Autres intervenants • Prévenir le suicide à l’école • Prévenir le suicide au travail
Réagir
Les familles, et en particulier les parents d’adolescents, doivent accorder une grande valeur à leur ressenti et à leurs inquiétudes, et ne pas hésiter à demander une aide à l’extérieur de la famille, notamment auprès de professionnels.
Lorsqu’un proche évoque des idées suicidaires, il est indispensable de le convaincre de rencontrer un professionnel de santé mentale.
Les proches doivent à tout prix maintenir le lien avec le sujet, même si celui-ci tend à s’isoler. Ces attitudes de bienveillance, d’écoute, de dialogue et d’alliance favoriseront le recours aux réseaux d’aide et au soin.
Ils doivent empêcher l’accès aux moyens de suicide, retirer les objets susceptibles d’être utilisés par la personne en crise pour s’auto-agresser, en ne banalisant ni ne dramatisant la crise. Il est important de pouvoir mettre en mots, les tensions ressenties et réagir dans la famille.
Se faire aider
Dans la grande majorité des cas le patient entend qu’il a besoin de soin et est capable de demander de l’aide. Plus rarement, c’est l’entourage qui se trouve en position de demander des soins pour la personne qui souffre.
Dans tous les cas tout propos, a fortiori tout geste suicidaire, doit être « pris au sérieux » et conduire à une évaluation approfondie.
Plusieurs intervenants peuvent alors aider :
- le médecin psychiatre qui suit le patient,
- le médecin généraliste,
- un service d’urgences psychiatriques,
- centre d’accueil et de crise (CAC),
- services médicaux privés,
- le centre médico-psychologique (CMP),
- autres : la police, les pompiers ou bien encore le SAMU.
Service d’urgences psychiatriques
Dans la plupart des hôpitaux généraux se trouve un service d’accueil d’urgence psychiatrique où 24 heures sur 24 un psychiatre peut recevoir un patient, évaluer son état et l’orienter vers un suivi ambulatoire ou vers une hospitalisation si cela s’avère nécessaire ; dans certaines grandes villes il existe en outre des services spécialisés d’urgence psychiatrique (par exemple à Paris, le CPOA : centre psychiatrique d’orientation et d’accueil).
CAC et CMP
Centre d’accueil et de crise (CAC)
Certains services de secteur psychiatrique ont leur propre centre d’accueil et de crise (CAC) où les patients peuvent être évalués et parfois rester quelques jours le temps de juguler le moment aigu.
Centre médico-psychologique (CMP)
Le centre médico-psychologique (CMP) peut aussi organiser des visites à domicile permettant d’examiner et d’évaluer l’état du patient.
Services médicaux privés
Dans les cas où le patient refuse ou est dans l’impossibilité de se rendre aux urgences, on peut faire appel à des services médicaux privés. Un médecin se déplace au domicile du patient et peut alors évaluer la situation et prendre la décision qui s’impose.
Autres intervenants
Dans certains cas extrêmes et très rares, notamment lors d’agitation intense ou d’agressivité ou en raison de complications physiques de la maladie (dénutrition grave par exemple), la police, les pompiers ou bien encore le SAMU peuvent être sollicités.
Prévenir le suicide à l’école
En milieu scolaire le cumul des difficultés sociales et familiales, l’absentéisme scolaire, l’isolement au sein du groupe, la consultation auprès de l’infirmière scolaire ou du psychologue, le fait qu’un tiers vienne s’inquiéter pour un élève sont à considérer avec une grande vigilance.
L’infirmière et le médecin scolaire peuvent informer sur les réseaux d’écoute et d’accueil jeune (numéros verts et accueils locaux), proposer à l’élève de le rencontrer, éventuellement plusieurs fois. Ils doivent prévenir les parents d’un mineur de leurs inquiétudes. En cas d’imminence de passage à l’acte, ils doivent solliciter l’aide urgente du réseau de soins (médecins traitants, dispositif d’urgence ou spécialisé en psychiatrie).
Prévenir le suicide au travail
Dans le milieu professionnel où les conflits sont souvent de gestion difficile et ont un retentissement important sur la souffrance psychique des employés, l’infirmière et le médecin du travail sont des interlocuteurs privilégiés.
Ils doivent rechercher des idées suicidaires, surtout en cas de consultations répétées de médecine du travail, particulièrement après un arrêt maladie et lorsqu’ils ont connaissance d’une maladie psychiatrique associée.
Ils peuvent s’appuyer sur l’entourage du sujet et être en lien avec les médecins traitants, notamment le médecin généraliste.
Si le risque immédiat parait élevé, alors, ils doivent avoir recours à l’aide urgente du réseau de soins.