IntroductionSignes d’alerteFacteurs de risqueComment réagir ?Rôle de l’entourage


idées suicidaire chez l'enfantIntroduction

La notion de mort chez l’enfant ne peut être assimilée aux représentations qu’en ont couramment les adultes, ce qui rend difficile l’évaluation de l’intention de mourir chez un enfant.

Par ailleurs, la résistance, de la part des adultes (familles, professionnels de l’enfance), à admettre la réalité de la problématique suicidaire chez l’enfant, rend son repérage difficile. C’est ainsi que bon nombre d’accidents domestiques ou de comportements de mise en danger de la part de l’enfant pourraient comporter une dimension suicidaire, souvent méconnue.

 


Signes d’alerte

L’expression claire de souffrance psychologique ou d’idées suicidaires est rare chez l’enfant et s’exprime de façon plus indirecte soit par le corps avec des douleurs, maux de tête, maux de ventre, soit par le comportement avec parfois un isolement, des troubles de la communication et de l’apprentissage, une hyperactivité, une encoprésie (défécation "involontaire" ou délibérée dans des endroits non appropriés), des blessures à répétition, des préoccupations exagérées pour la mort, une tendance à tenir la place de souffre-douleur des autres.

 


problèmes d'interactions entre l’enfant et ses parentsFacteurs de risque

On retrouve des facteurs de risque :

  1. inhérents à la dynamique familiale (perturbations des interactions entre l’enfant et ses parents, du fonctionnement familial avec des disputes, séparations, situations de monoparentalité, voire des violences et/ou des carences),
  2. inhérents aux antécédents psychologiques familiaux (antécédents de suicide dans la famille, dépression des parents…),
  3. inhérents à l’enfant lui-même (absence de représentations de la mort chez le jeune enfant, fragilité de l’estime de soi, dépression, trouble de la personnalité…).

 


Comment réagir ?

Repérer des idées suicidaires chez un enfant doit impérativement conduire à prévenir ses parents et le médecin scolaire.

Il est très important de pouvoir en parler avec l’enfant sans se montrer trop intrusif.

Il n’existe pas de traitement stéréotypé univoque, mais une prise en charge au cas par cas par des professionnels spécialisés dans la prise en charge des enfants est indispensable.

 


être à l'écouteRôle de l’entourage

Lorsque des idées ou des conduites suicidaires sont mises en avant par un enfant, l’environnement familial, social et soignant doit se mobiliser afin de fournir une écoute, une reconnaissance de la souffrance psychique exprimée par l’enfant, une évaluation précise de la situation familiale et individuelle, mais aussi sociale et scolaire.

Cette évaluation pourra se faire lors d’une courte hospitalisation le plus souvent en milieu pédiatrique, ce qui n’est pas systématique, et dans tous les cas permettra la mise en place d’une aide appropriée, non seulement sur le plan psychologique et médical, mais aussi sur le plan familial et social.